La loi sur les unions de personnes de même sexe a été votée en Espagne en 2005, en France début 2015, la loi Cirinna sur le même thème est actuellement en débat en Italie, L’église elle-même a réuni un synode sur la famille et on sait les inquiétudes suscitées et les débats qui agitent l’opinion à cet égard.
Les psychanalystes sont évidemment concernés et d’ailleurs interrogés. Dans la période récente on les a vu émettre des avis divers, souvent opposés. Ils ne peuvent le faire qu’à titre personnel évidemment car, qui pourrait prétendre représenter La psychanalyse ? Cette diversité est une raison suffisante pour qu’une Ecole comme l’EPFCL, Ecole de l’Internationale des Forums du Champ lacanien, fasse connaître sa position propre :
La psychanalyse est intrinsèquement liée à l’état démocratique de la société, et le respect de l’égalité des droits des divers citoyens, sans considération de race et de sexe, est pour elle un a priori de sa pratique.
Par ailleurs depuis Freud et jusqu’à Lacan, la position de principe du psychanalyste est claire : il ne travaille pour aucune norme, qu’elle soit sociale ou sexuelle. Ni censeur, ni militant, il s’emploie à analyser les symptômes dont les sujets souffrent et qu’ils voudraient élucider.
Il est donc exclu que l’on puisse au nom de notre Ecole de psychanalyse s’opposer aux droits civiques des sujets homosexuels. Rappelons sur ce point la position catégorique de Freud en 1915, « La psychanalyse se refuse absolument à admettre que les homosexuels constituent un groupe ayant des caractères particuliers, que l’on pourrait séparer de ceux des autres individus » Note de 1915 rajoutée aux « Trois essais sur la théorie de la sexualité. »
- Le Collège d’Animation et d’Orientation 2014-2016
- Gabriel Lombardi, Maria-Luisa de La Oliva, Maria-Teresa Maiocchi, Colette Soler