L’analyse, ses fins, ses suites
“Le Mag n°1 de la 3ème Rencontre Internationale d’Ecole » et correction.
“Le Mag n°2 de la 3ème Rencontre Internationale d’Ecole ».
- – Préliminaire n°1
- – Préliminaires n°2
- – Commissions (scientifique, d’organisation)
- – Programme
- – Affiche
- – Dépliant
L’esprit de la Rencontre
Durant trois jours, à Paris, occasion nous est donnée de nous réunir et de débattre sur le thème décidé à Rome en juillet 2010 : invitation d’abord à témoigner, à interroger et développer ce thème d’actualité pour notre École qui vient faire scansion dans le travail de réflexion sur l’expérience de la passe, après Rome et avant Rio de Janeiro.
L’intérêt pour ce thème et son acuité s’imposent, tant pour la sériation de l’expérience que pour ses résultats et avec eux l’ouverture épistémique qu’introduit la « positivation de la fin de l’analyse » à partir de la satisfaction finale obtenue, comme affect positif de conclusion. Il s’agira d’accorder les résultats et les options. La Rencontre sera placée sous le signe de l’expérience, expérience de la passe faite des deux côtés de l’Atlantique et qui se poursuit depuis maintenant une décennie. Respectant les particularités historiques et analytiques locales et reprenant les options qui sont les nôtres, une meilleure homogénéité des pratiques et des désignations entre les zones géographiques pourra s’en déduire : condition sine qua non pour que l’expérience internationale de l’École continue de produire un enseignement vivant.
Le thème permettra, dès lors que la passe est placée au centre de l’École, d’examiner les diverses modalités de fin produites et avec les suites, d’avancer quelques idées qui justifient le titre retenu : il y a un après-passe qui concerne la vie du passant, l’École, et plus fondamentalement la transformation du rapport de chacun à l’analyse.
Pour faciliter ce travail, la Rencontre sera divisée en deux temps :
Une première journée, le vendredi, sous le titre : « L’École à l’épreuve de la passe » sera consacrée à un débat sur le passeur et sur l’AME. Le débat s’organisera autour de deux tables rondes d’environ trois heures. Des interventions courtes introduisant la question seront suivies d’un large débat pour lequel les contributions des AME et passeurs en particulier mais aussi de tous ceux qui participent à ce travail d’École (passants, AE, membres) sont attendues. Le programme est construit à partir de sollicitations de collègues de toutes les zones géographiques en respectant un prorata conforme à l’importance numérique de chaque zone.
Les deuxième et troisième journées seront consacrées à des exposés sur le thème général : « L’analyse, ses fins, ses suites », et le programme sera établi à partir des interventions proposées en réponse à un appel à communication. Rappelons qu’elles viennent en lieu et place des Journées nationales de l’EPFCL-France, et seront construites sur un modèle similaire. L’après-midi du samedi sera occupé par des interventions en salles multiples, ceci afin de pouvoir entendre les exposés de membres des différents pays participant à la Rencontre, alors que le samedi matin et la journée du dimanche seront réservées aux interventions en séances plénières.
Les enjeux de la Rencontre Internationale de l’École : L’analyse, ses fins, ses suites.
Vendredi 9 Décembre : L’École à l’épreuve de la passe:
L’enjeu est clair, il a été aperçu à Rome, la question concerne l’ensemble de l’École et réponse pourra être apportée à deux questions à partir d’un fil conducteur établissant l’homogénéité des désignations dans toutes les zones, avec pour visée le renforcement de la dimension internationale de l’École
Le passeur : Qu’est-ce qu’un passeur ? Effets du témoignage sur le passeur ? Qu’est-ce qu’un juste témoignage ?
L’AME : Désignation des AME ? Quand et comment désigner un passeur ? La passe change-t-elle les AME (Rapport des AME à l’École) ?
Samedi 10 et dimanche 11 Décembre : 2ème et 3ème journées internationales.
Si à Rome au cours de la 2ème Rencontre Internationale d’École lalangue, le Réel et la nouvelle définition de l’inconscient (le parlêtre) ont été largement abordés lors des communications, cette troisième Rencontre, dans la continuité de l’expérience de l’École, devrait se centrer sur une positivation des résultats de l’expérience, en rapport avec les avancées épistémiques qu’autorisent les derniers textes de Lacan (hystorisation, affects de fin, Réel bouchon).
L’analyse n’est ni interminable, ni ne se termine dans la dépression ou l’exaltation, la douleur ou faute de combattants. La fin de l’analyse n’est plus là mystère, ineffable, artistiquement floue, elle est satisfaction et même urgente satisfaction. L’inconscient réel, lalangue et cet affect de satisfaction (dont il faudra interroger les formes, les moyens d’en rendre compte, l’apport des cartels de la passe) donne à l’analyse une fin (mais aussi une perspective, une visée, un but) autrement engageante que les négativités de structure, les affres de la castration ou la religion du trou. C’est en quoi le texte de la « Préface à l’édition anglaise du Séminaire XI » vient prolonger en les faisant basculer les conclusions des textes de « L’étourdit » et la « Note Italienne » : à la fin, l’accent ne porte plus tant sur les pertes et les chutes que sur le repérage d’une satisfaction qui fait de l’analyse une expérience de mutation de l’affect, une expérience qui touche aussi au vivant, à l’expérience du vivre : perspectives dynamiques pour une « analyse vivante » qui laisse augurer du fait que la passe par le Réel ne conduit ni au solipsisme, ni au cynisme mais au contraire augure de ce qui a chance de pouvoir faire communauté – et internationale – des épars désassortis : conséquences politiques qui seront à examiner pour l’École.
Nous avons connu selon les époques différents « modèles » de fin : traversée du fantasme, identification au symptôme, assomption de la castration, nous sommes aujourd’hui devant une question cruciale : quelle est notre conception du Réel ? S’agit-il seulement du réel lié aux effets de langage ou bien l’affect de fin ne vient-il pas signaler que l’analyse touche au Réel du vivant ? L’élaboration des jouissances auxquelles le parlêtre est confronté permet-elle d’extraire une nouvelle économie délivrée par l’expérience d’une analyse ? La borroméanisation de RSI n’autorise-t-elle pas une lecture renouvelée du Réel ? Comment s’articule ce Réel du vivant et le savoir de l’inconscient ?
La psychanalyse seule parmi les disciplines du savoir a correctement situé le registre du manque et de la perte, mais elle dit aussi (c’est ce que les textes de Lacan des années 70 développent) ce qui s’obtient de l’expérience : le positif, le plus et les conséquences que l’opération comporte pour celui qui s’y risque et la pousse à son terme : faire face, construire une réponse singulière aux avènements du Réel.
Vous êtes vivement invités à participer à ces journées qui ont chance de faire événement si nous savons la saisir, avant que nous nous retrouvions à Rio de Janeiro en Juillet 2012 sur le thème : « Que répond l’analyste ? Éthique et clinique. »
Albert Nguyên
Pour tout renseignements téléphoner au 01 56 24 22 56 ou contacter par mail Nadine Naïtali
Responsable de l’organisation : nadine.naitali@laposte.net