Journée nationale 2015 « Identité et identifications »
Toutes les informations se trouvent dans ce document PDF.
L’assemblée générale des enseignants aura lieu le lendemain, dimanche 15 mars, à partir de 10h, à l’hôtel Mercure au 1, rue du Capitaine Maignan.
La clinique nous enseigne qu’il n’y a pas de sujet qui ne soit l’effet d’une série d’identifications. Freud en a distingué trois sortes 1 . Lacan les a développées en précisant comment elles rendent compte de la structure de la névrose et quelle est l’identification primordiale qui fait défaut dans la structure psychotique.
La clinique nous enseigne également que le rapport du sujet à ses identifications est toujours paradoxal, voire conflictuel, ce qui se traduit par le fait qu’il tient à ses identifications -celles du Moi fort et tranquille- en même temps qu’il ne cesse de se plaindre de l’aliénation qui en résulte. « La névrose est une question que l’être pose pour le sujet » 2 , dit Lacan et il souligne la dignité du névrosé, lorsqu’il se laisse interroger par la question de ce qu’il est, au delà de ses identifications aliénantes. Or, c’est bien cette quête d’identité qui motive une demande d’analyse.
Alors qu’en est-il de cette identité singulière qui nomme un sujet et un seul ? Elle tient, précise Lacan, à la lettre du réel de son symptôme, celle que le sujet a du mal à reconnaître et qui ne cesse de s’écrire, tout en ne cessant de se dérober. La fin de l’analyse consistant, dès lors, à s’identifier à son symptôme, soit à reconnaître ce qui dans le symptôme s’écrit de la jouissance singulière à chaque individu. Ce qui ne va pas sans le dire borroméen avec sa fonction nouante.
Il s’agira donc, au cours de notre Journée Nationale, de faire valoir la portée clinique et théorique des identifications plurielles du sujet et de son identité singulière, en précisant leur articulation et donc aussi leur distinction, et en interrogeant leurs diverses modalités à travers une clinique différentielle.