L’angoisse et le réel
Emmanuel de Cacqueray : « Comment le schizophrène peut-il se protéger du réel ? » Cartel : Désir et institution, pôle 9 « On est fou à partir du moment où on a perdu le borroméen, c’est-à-dire où on a perdu la possibilité de distinguer le réel du symbolique et de l’imaginaire ». Cette citation de Michel Bousseyroux indique que la forclusion ne fait pas la folie si l’on a pu constituer un nouage des trois registres. A l’inverse, ne peut-on pas dire que la folie pousse le sujet à chercher à reconstituer le nœud borroméen, à chercher à s’en sortir en quelque sorte de cette folie de l’indistinction borroméenne, comme Joyce s’en est sorti grâce à son ego d’artiste ?
Margarita Nikolaïdou : « De l’angoisse, au sens blanc du symptôme. » Cartel : La clinique borroméenne, FPCL Athènes Les moments d’angoisse sont des moments où le sujet se trouve démuni par rapport au sens et où du réel émerge qu’il n’arrive pas à contrer. Comment l’analyste peut-il opérer dans ces moments de déliaison pour que de nouveaux liens se tissent là où il y a de l’impossible à dire ?
Natache Vellut : « Hamlet-Ophélie : quelles rencontres ? » Cartel : Un cartel nommé désir, pôle 14 La lecture d’Hamlet par Lacan nous permet de saisir comment le prince de Danemark passe de l’angoisse à l’acte. Dans ce franchissement, Ophèlie est « essentielle » précise Lacan. En tant qu’objet, elle varie de l’objet chéri à l’objet perdu, via l’objet chu. Elle éclaire ainsi le réel en question dans l’objet du désir. Appréhender ce qui advient entre Hamlet et Ophélie, c’est cerner ce qu’il en est de l’objet dans le fantasme et approcher ces énigmes essentielles pour tout parlêtre que sont l’amour et la mort.
Répliques : Françoise Josselin, Anne Castelbou-Branaa L’après-midi sera suivie d’un tirage au sort pour ceux qui souhaitent se constituer en cartels