« Un silence pour appui. Anacrouse de l’analyste »
Présentation du livre de Michel Bousseyroux, paru aux éditions ENCL
Avec Dominique Fingermann, psychanalyste à Nîmes et à São Paulo
A la librairie Ombres Blanches : salle de conférence, rue Mirepoix, Toulouse. metro : Capitole
Ça commence par là, l’air et les paroles, par un silence qui décomplète les temps de la mesure « zéro », écrite juste avant de battre la première. On l’appelle l’anacrouse, ou encore la levée. Elle donne sa respiration à la phrase musicale. Elle en lance le temps fort.
Il en va ainsi du discours de l’analyste. Il prend appui du semblant de silence de l’objet a seul à donner au dire sa portée, sa respiration.
L’analyste de même. Quand il se lève, quand levant la séance il y fait scansion ou coupure, il « anacrouse» ce qui se dit dans ce qui s’est dit.
Le temps fort du tout dernier Lacan a trouvé dans le trois du borroméen généralisé, qui rien qu’à ce qu’on le lise se défait, sa levée. Laquelle change la donnée d’un enseignement qui de base posait : le signifiant fait chaîne.
Que s’y entende sostenuto l’anacrouse qui du tout premier Lacan fait signe de l’ostinato de son désir.