Introduction
Par Bernard Brunie
II revient donc, c’est une proposition, aux élus des pôles (en l’occurrence un élu du pôle 3 – Avignon, Arles, Nîmes – pour ce mois-ci) d’ouvrir le Mensuel, soit d’en rédiger l’introduction.
Le Mensuel paraît maintenant bien repéré, lieu d’adresse pour faire circuler des travaux. Ce mois-ci la découpe est nouvelle, la livraison dense et la mise au travail de l’apport de Lacan approfondie. J’en retiendrai un aspect : « penser la psychanalyse ».
Les élus des pôles se sont réunis à l’occasion des journées des collèges cliniques à Paris, et ce qui m’est apparu est à la fois la diversité – des problématiques locales, des modes de faire – et le décalage dans l’appréhension des questions institutionnelles. Mais aussi, ce que j’ai compris lors de cette réunion est que le souci était plutôt de faire exister concrètement l’École, dans les régions tout aussi bien. Ce qui s’entend. Ces deux points, diversité et décalage, me paraissent d’ailleurs plutôt moteurs, à condition de les mettre au travail.
Et la question autour de laquelle j’aimerais pouvoir avancer est celle du rapport Forums/École. Pour cela je vais partir d’un témoignage local.
Il était une fois… un mail de Frédéric Pellion à l’initiative du conseil d’orientation et de la commission de l’option épistémique qui nous a « réveillés », mail faisant part du souhait de parvenir à mieux individualiser les activités relevant de l’Ecole de celles relevant des Forums, pour rendre la distinction Forums/Ecole plus lisible tant pour le public que pour les membres.
À la réception de ce mail, après un temps bref où l’évidence primait, c’est l’incompréhension qui a suivi. Nous avons échangé, entre membres du pôle, par mail, puis avec un pôle voisin (le pôle 4 – Montpellier, Perpignan, Carcassonne, Narbonne -). Diverses analyses, idées, points de vue se font jour, mais il apparaît un décalage qui est fonction des représentations que chacun se fait tant de l’École que des Forums.
Nous ne pouvons penser simplement cette distinction. Et pour sortir de cette difficulté, aller chercher les textes votés n’est pas forcément plus éclairant, car s’ils sont le reflet d’une orientation, voire d’un choix, ils n’en sont pas à l’origine.
Pourtant des activités existent, d’autres sont en gestation, les acteurs sont très concernés. Pour être un peu plus explicite, disons que depuis un certain temps notre souci était plutôt le Forum et le fonctionnement d’une dualité Forums/École en maintenant ce qui a fait une des spécificités des Forums à leur origine, outre l’ouverture aux autres champs, la dimension critique. Une autre spécificité a été la préparation de la création d’une Ecole, avec en particulier les séminaires Espace Ecole.
Donc un Forum pas sans École.
Nous sommes maintenant au temps de l’École… pas sans Forum.
Mais il y a au moins une autre possibilité : c’est de penser, concevoir le Forum comme concept inclus dans l’École.
Pour l’heure, et pour rester dans un des fils conducteurs de ce numéro, à savoir « penser la psychanalyse », nous sommes quelques-uns à entreprendre de constituer un cartel sur ce thème Forums/ École. Après tout, le cartel est bien la base d’une École.
Je vous souhaite une bonne lecture de ce numéro, vous ne serez pas déçu.
Sommaire
- Claude Léger : L’autopsie psychologique du suicide
- Stéphanie Gilet Le Bon : La responsabilité du psychanalyste
- Claire Harmand : A propos de la position du psychanalyste
La parenté en question. Filiation, adoption, nomination : Textes préparatoires aux Journées d’octobre 2005, de