Mensuel 132 – Avril 2019

 

Billet de la rédaction

Une étymologie, fantaisiste comme beaucoup d’étymologies mais signifiante comme toutes, fait venir le mois d’avril – aprilis en latin – du mot aperire – ouvrir. L’ouverture de l’inconscient n’est pas, on le sait, chose aisée ; et à peine est-il ouvert qu’il se referme. Que ce numéro d’avril nous donne donc à lire quelque chose de l’inconscient, dans une ouverture si fugace soit-elle !

Ce numéro s’ouvre sur trois textes issus de la séance du 14 février 2019 du séminaire École « Transferts », autour du thème de cette soirée : « Se laisser déchoir ». Patricia Dahan l’aborde sur le versant du transfert et de l’interprétation grâce à la notion de coupure et à ses implications topologiques. Dominique Touchon-Fingermann prolonge cette réflexion sur la place de l’analyste à travers le paradoxe de l’acte analytique qui à la fois soutient le transfert et en supporte la chute. Et Pascale Leray choisit pour parler de cette chute le terme de rebut que Lacan applique à l’analyste dans sa « Note italienne ».

Puis Laurence Mazza-Poutet nous emmène du côté de la littérature avec la nouvelle de Franz Kafka, La Colonie pénitentiaire, qu’elle met en lien avec le concept de la lettre chez Lacan, lettre qui ne va pas sans effets de jouissance.

En prélude à la 1re Convention européenne de l’IF-EPFCL, qui aura lieu à Paris du 12 au 14 juillet 2019 sur le thème « Le dire des exils », Ramon Miralpeix se demande de quelle patrie nous sommes exilés.

Deux textes ouvrent l’horizon de ce numéro à un domaine trop rarement lié à la psychanalyse : la musique. Le texte de Gwénaëlle Dartige et Alexandre Faure scrute le(s) sens de paroles mises en musique, en l’occurrence celles de la chanson Kid du rappeur Eddy de Pretto, qui a pour thème la virilité et vient questionner les clichés d’une telle notion. Adèle Jacquet-Lagrèze interroge quant à elle le langage musical dans ses points communs et ses dissemblances d’avec la parole.

Nous déambulons ensuite avec Nadine Cordova qui nous présente l’inconscient comme réson de la psychanalyse et souligne sa structure de béance, qui se repère tout particulièrement dans l’inconscient à ciel ouvert de la psychose. Puis Frédéric Pellion pose la question de ce qu’il en est de la pulsion invocante dans la langue des signes, en montrant l’étroite intrication des objets regard et voix.

Et c’est Patrick Valas, avec ces Culebras tressés (presque) tel un nœud borroméen, qui vient clore ce numéro par un court souvenir proustien et qui nous plonge pour notre plus grand bonheur dans un monde de volutes et de saveurs !

Il me reste à vous souhaiter une excellente dégustation de ce numéro printanier !

Laure Hermand-Schebat

Pdf du Mensuel

Sommaire

Billet de la rédaction

Séminaire EPFCL à Paris
« Transferts »

Les cartels de l’école

1re convention européenne de l’IF-EPFCL, 12-14 juillet 2019
« Le dire des exils »

Entrée des artistes

Journées de travail

Autre texte

Billet d’humeur

 

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