Ouverture
L’Ouverture du numéro 165 du Mensuel de notre École est plus qu’une ouverture ; elle est aussi, et à plusieurs titres, une ponctuation.
Elle est d’abord écho du rythme de la vie institutionnelle, celui qui marque la prise de fonction du nouveau bureau et par conséquent de la nouvelle équipe éditoriale. C’est donc l’occasion de saluer le bureau 2021-2022 pour le travail accompli au cours de ces deux années, et l’équipe éditoriale précédente du Mensuel dont le travail a permis de créer une partition remarquable des échanges, sensible entre les membres mêmes de l’équipe, et avec tous les autres… d’un pôle à l’autre. Nadine Cordova en a orchestré au fil de ces deux années l’efficace, et nous la remercions maintenant bien chaleureusement pour un passage de relais qui s’est effectué « au cordeau » et avec le souci de la transmission de cet organe essentiel à notre École. Saluons du même mouvement la nouvelle équipe éditoriale qui s’est constituée avec enthousiasme et sous le signe du désir de faire vivre notre communauté de travail, d’y favoriser les échanges épistémiques, de permettre le suivi de ces échanges par le plus grand nombre et de donner place à une pluralité de voix. Pour le coup, la ponctuation, sous la diversité de ses formes, sera bien son affaire.
Outre ces « nécessités de base 1», comme les nommait Lacan dans son « Adresse à l’École », ces consentements à la fonction qui témoignent d’un désir pour la psychanalyse, il y a la scansion d’une année de travail qui, tel un arc tendu vers nos Journées nationales 2022, a décoché sa flèche. Flèche d’un désir vivace que les échanges épistémiques menés dans les cartels éphémères, dans les après-midis rendant compte de leurs élaborations, à travers les coupures, miscellanées ou billets, nous ont rendu présente à chaque instant de l’année pour préparer ce riche événement de novembre. Mais, après la bonne fortune, serait-ce désormais le temps d’une récession, telle celle annoncée sur les ondes pour notre société ? Non pas, plutôt est-ce celui de la relance d’investissement et de la pesée de la question à l’aune de nos prochains rendez-vous. Filons un instant la métaphore cosmologique : nos Journées nationales vont continuer de dérouler une queue de comète lancée vers l’horizon des événements : le rendez-vous madrilène de juillet 2023, qui a pris pour vecteur la question de la singularité. Vous en lirez ici les arguments. Ainsi donc se produit une constellation logique qui va de l’invendable pour quoi l’on paye en psychanalyse 2 à l’éthique de la singularité, cette limite à l’universel du signifiant qui est au centre de notre praxis. Il y a bien de l’impayable dans une psychanalyse, qui se présente sous la forme du Witz.
D’ici là, et comme vous le découvrirez déjà ici, les pages à venir du Mensuel nous serviront d’amer ; elles continueront de faire cas des travaux produits au solstice d’hiver pour nous mettre en approche de la Convention européenne de juillet.
Je ne commenterai pas plus avant le sommaire de ce numéro. Seulement ferai-je ici état d’une troisième ponctuation, celle qui marque l’entrée dans l’année 2023, pour souhaiter à chacun et chacune une belle année ; qu’elle soit analytique, truffée – car c’est de saison – de rencontres et de débats, de nouages et autres ouvrages, de ceux qui nous permettent de penser à la mesure de notre orientation la nuit moderne dans laquelle s’enfonce l’êtru-manité… pour n’y pas céder.
Bruno Geneste
Ouverture
Séminaire École
J. Lacan, « Introduction à l’édition allemande d’un premier volume des Écrits »
Séminaire Champ lacanien
« Le séminaire sans titre »
Qu’enseigne la psychanalyse ?
- p. 24-29 Comment-c’est-après ? Sophie Rolland-Manas
- p. 30-38 L’après de la psychanalyse Jean-Claude Coste
Journées nationales de l’epfcl-France 2022 « Qu’est-ce qu’on paye en psychanalyse ? »
Billets
Miscellanées
Coupures
Après-midis des cartels éphémères
- p. 50-55 La rupture historique chez Marx et dans la psychanalyse : fragments sur le Continent-Histoire Karim Barkati
- p. 56-57 Coût de la jouissance et plus-value du trou Nathalie Dollez
- p. 58-61 Le prix à payer… Zehra Eryörük
- p. 62-66 Rien ne va plus : miser, perdre, gagner ? Niousha Namjoui-Fatouretchi
- p. 67-70 Le jeu du « t’as qu’Un » Céline Guégan-Casagrande
- p. 71-77 L’argent, la dîme et l’objet a Emmanuelle Moreau
- p. 78-82 Survaloriser, dévaloriser François Terral