Ouverture
Chères lectrices, chers lecteurs,
Ce numéro du Mensuel vient clore la première partie de l’année et annonce déjà la coupure estivale. En attendant, le mois de juin nous offre de belles perspectives de travail jusqu’à la rencontre de Madrid où se tiendra la IIIe Convention européenne, les 14, 15 et 16 juillet prochains.
Une fois encore, vous constaterez que le choix des textes publiés ici reflète la richesse de notre travail, témoigne de notre goût partagé pour la psychanalyse comme aussi de notre « diversité » – pour faire usage d’un signifiant à la mode. Celle bien sûr des thèmes abordés lors de nos activités et évènements locaux, nationaux et européens. Celle aussi des publications de notre maison d’édition – deux nouvelles le mois dernier – dont ce numéro se fait l’écho. Celle enfin des auteurs : je parle moins ici des différentes subjectivités qui s’y expriment que de la disparité de leur statut. Les noms des anciens, (re)connus dans l’École pour y avoir fait leurs preuves de longues années durant, se mêlent à d’autres, plus jeunes dans l’institution et n’ayant pas (encore) reçu la garantie que confèrent les titres d’AE ou d’AME ou, dans les collèges cliniques, d’enseignant.
Appartenant à cette jeune génération, je suis particulièrement sensible à cette politique d’ouverture, et je remercie Bruno Geneste comme ses prédécesseurs au Mensuel d’y être attentifs, ainsi que tous ceux qui, dans l’École, s’en préoccupent.
Que des noms qui n’ont manifestement pas le même poids (institutionnel, transférentiel, épistémique) se côtoient ici est l’indice rassurant qu’une certaine place est donnée à des voix nouvelles et témoigne, au-delà du Mensuel dont le choix des publications répercute notre orientation politique, d’un des soucis majeurs qui occupent notre École : celui de la transmission de la psychanalyse, d’une génération à l’autre, spécialement à l’heure où l’on pourrait s’alarmer que, dans les associations lacaniennes des pays d’Europe, la jeunesse commence à y faire défaut.
À propos de transmission de la psychanalyse, les derniers mots de cette ouverture seront dédiés à Jacques Adam, qui nous a quittés le 13 avril dernier. L’originalité de son rapport à la psychanalyse, la qualité de son travail comme la rigueur de sa pensée ont récemment été saluées par beaucoup d’entre nous. Afin de lui rendre hommage, le Mensuel publie ici le beau texte issu de sa conférence sur le baroque, prononcée à Rome le 17 mai 2014. Je vous laisse le plaisir de la (re)découvrir comme, aussi, les autres textes qui l’accompagnent.
Vanessa Brassier
Ouverture
Séminaire École
- p. 6-7 « Introduction à l’édition allemande d’un premier volume des Écrits » J. Lacan
- p. 8-18 Esther Morère Diderot
- p. 19-29 Luis Izcovich
Pratiques de la valeur, valeur d’une pratique
- p. 31-35 C’est impayable ! Dominique Touchon Fingermann
- p. 36-40 Valeur de temps silencieux Zehra Eryörük
- p. 41-51 La psychanalyse contre le destin, Le prix d’une rupture historique marxienne dans le destin psychique freudien Karim Barkati
Lettre et Witz
En toi plus que toi
- p. 73-77 En toi plus que toi Nicole Bousseyroux
- p. 78-82 L’objet a : un air de mystère Marie-José Latour