,

Psychanalyser le pas-comme-tout-le-monde, Essai de clinique psychanalytique, par Michel Bousseyroux

Michel Bousseyroux
  • 158 pages
  • 25 €
  • Éditeur : Editions Nouvelles du Champ lacanien
  • Parution : 10/2022
  • Diffusion : Pollen... Littéral
  • ISBN 978-2-491126-29-2
Fiche presse - Bousseyroux psychanalyser le pas comme tout le monde

Sur le tard Lacan radicalise la thèse de Freud qui en 1923 affirme que, dans la névrose et dans la psychose, le fantasme se substitue à la réalité. Ayant jugé, dès 1967 (moment de sa Proposition pour la passe), que la réalité et le fantasme s’équivalent et que c’est d’opérer sur lui que la psychanalyse tire sa valeur, il assène en 1978, leçon tirée de Joyce : « tout le monde est fou, tout le monde délire ».

Loin de signifier par là que la psychose est l’ordinaire de tout le monde, ce nouvel axiome rompt l’analyste à la nécessité d’opérer sur la particularité du symptôme, laquelle fait qu’il y a du « pas-comme-tout-le-monde », autrement dit du pastout dans tout dire analysant. C’est cette particulilarité qui est à psychanalyser.

Occasion rêvée pour Lacan de revenir, une fois de plus, à Aristote, à ce qui le fait , selon Lacan, « quelque chose comme psychanalyste ». Lacan considère :

  1. qu’Aristote, comme tout le monde, rêve (il rêve le monde) ;
  2. que le psychanalysant, comme tout le monde, rêve (il rêve sa vie), c’est-à-dire tient à la particularité de son symptôme ;
  3. qu’il n’y a d’éveil que particulier. C’est pour autant qu’une psychanalyse éveille à la particularité réelle du symptôme que Lacan fait de ce dernier, Joyce ayant coupé le souffle du rêve, la voie royale de l’inconscient.

Collection Cliniques

La collection Cliniques publie des ouvrages qui tentent de mettre le savoir du psychanalyste à l’épreuve des cas. Qu’il s’agisse des sujets pris un par un, des types de symptômes, ou des discours, on en attend que le psychanalyste rende raison de son savoir.

Informations complémentaires

L'auteur interroge une déclaration tardive de Lacan lorsqu'en 1978, leçon tirée de Joyce, il assène : « Tout le monde est fou, c’est-à-dire est délirant. » Raison de plus alors, pour l'auteur, d'interroger et de psychanalyser ce qu'il appelle le « pas-comme-tout-le-monde », autrement dit le pastout qu'il y a dans tout dire analysant et qui concerne le symptôme, dans sa particularité. C’est le pastout de cette particularité qui est à psychanalyser. C’est pour autant qu’une psychanalyse éveille à cette particularité du symptôme que Lacan fait du réel de ce dernier, Joyce ayant coupé le souffle du rêve, la voie royale de l’inconscient.